Âgés de 24 à 26 ans, les trois cousins éloignés, originaires du Cher, sans emploi sont détenteurs d’un casier judiciaire bien chargé. Ils étaient présentés, le 23 septembre 2011, devant le tribunal correctionnel de Rodez, en comparution immédiate, pour s’expliquer sur le vol de deux motocross.
Sur la route qui le mène de Limogne-en-Quercy (Lot) à Villefranche-de-Rouergue, où l’un des prévenus vit depuis un mois pour "reprendre sa vie à zéro", explique-t-il au juge Anselmi, le trio repère les deux roues au Moto-Club de Martiel. Dans la nuit de mercredi à jeudi, ils s’emparent des machines. L’un enfourche le premier engin et ouvre la route au fourgon, dans lequel se trouvent ses cousins et la seconde moto. Ils sont interpellés à Villefranche.
Au tribunal, les prévenus expliquent qu’ils voulaient les revendre "pour se faire un peu d’argent". "Que dire de plus ?" enchaîne le président, dépité. "Vous avez un casier ; vous venez vous mettre au vert en Aveyron ; et vous multipliez les conneries". Tous les trois baissent la tête et regrettent.
Caroline Bascoul, substitut du procureur, ne se laisse pas apitoyer. "Il est trop facile de demander pardon. Vous avez déjà fait ça ! J’ai affaire à une véritable entreprise de vol", attaque-t-elle, pointant du doigt "un mode opératoire bien ficelé". Elle requiert trois ans de prison pour deux d’entre eux ; et une peine identique, assortie d’un an de sursis, pour le troisième. Elle réclame un mandat de dépôt pour tous.
Alors que quelques sanglots se font entendre sur le banc des prévenus, Me Brunel plaide pour une peine moins sévère. Finalement, le tribunal délivre trois mandats de dépôts et condamne les cousins à trois ans de prison, dont 16 à 24 mois avec sursis et mise à l’épreuve.
Source: http://www.midilibre.fr